Pour faire proliférer la contraception, les régulateurs répudient le droit à une objection morale
MaisonMaison > Nouvelles > Pour faire proliférer la contraception, les régulateurs répudient le droit à une objection morale

Pour faire proliférer la contraception, les régulateurs répudient le droit à une objection morale

May 21, 2024

Résumé

La contraception pose inévitablement des questions fondamentales sur les débuts et la valeur de la vie humaine.

Ce n’est qu’avec beaucoup de prudence que le gouvernement fédéral devrait imposer une réponse unique et contraignante à l’échelle nationale à des questions d’une grande importance morale et philosophique.

Avant de finaliser une règle, les agences devraient sérieusement considérer tous les coûts potentiels et les effets secondaires résultant de la promotion d’une utilisation généralisée des contraceptifs.

Sélectionnez une section 1/0

Trois agences fédérales ont proposé une nouvelle règle élargissant le mandat de la contraception en vertu de la loi sur les soins abordables (ACA)REF dans ce qui constitue au moins la dixième série de règles sur le sujet depuis la promulgation de la loi en 2010.REF Bien que la contraception soit déjà largement disponible à la fois via Grâce aux plans de santé fournis par les employeurs et aux programmes subventionnés par le gouvernement, la dernière règle propose d'élargir encore davantage la disponibilité de la contraception en éliminant un obstacle petit mais culturellement significatif : l'exemption morale non religieuse du mandat contraceptif.

Pour les décideurs politiques d’une caste libérale, le lien entre contraception et autonomie accrue est un article de foi qui imprègne le projet de prolifération de l’utilisation des contraceptifs de son propre impératif moral. Les démocraties occidentales, avec leur tendance à consacrer le choix personnel comme mesure de la liberté individuelle, sont les plus vulnérables à cette logique et donc les plus disposées à poursuivre ce projet jusqu’à ses limites, comme si la « poursuite du bonheur » promise ne pouvait se réaliser avant que le gouvernement fédéral ne soit élu. Le gouvernement a fait tous les efforts possibles pour distribuer ou subventionner la contraception.

Il ne suffit cependant pas que le gouvernement fédéral distribue et subventionne la contraception. Pour que le projet de maximisation de l’autonomie se réalise, même les acteurs non gouvernementaux doivent y participer. Les employeurs privés doivent devenir des intermédiaires pour la couverture contraceptive, et ceux qui résistent doivent être vaincus par l'autorité de régulation fédérale. D'où les efforts déployés depuis longtemps (bien que largement infructueux) par les agences pour cibler les employeurs qui recourent à l'exemption religieuse et leur tentative actuelle de cibler le nombre plus limité de ceux qui recourent à l'exemption morale.

S’il semble contre-intuitif qu’un certain type de liberté ne puisse prospérer qu’à mesure que la portée du pouvoir de régulation s’étend, le paradoxe n’a pas échappé : « Ironiquement », comme l’a observé Patrick Deneen, « plus la sphère de l’autonomie est complètement sécurisée, L'État doit devenir plus global. L’augmentation de l’autonomie sexuelle, objectif sous-jacent de la contraception, semble être une de ces espèces. Mais il y a toujours un compromis, et la liberté d’affirmer une objection morale à la contraception doit donc céder la place au domaine en expansion de l’autonomie sexuelle.

Le président Joe Biden a parlé de sa volonté d'employer « l'approche pangouvernementale » pour poursuivre les objectifs privilégiés de son administration, qu'il s'agisse de « faire progresser l'équité raciale » ou de « lutter contre le changement climatique ». REF Cette approche implique de mettre en service le vaste appareil administratif déposé au sein du pouvoir exécutif pour promulguer des règles et des normes qui légifèrent efficacement là où le Congrès n’a pas osé aller.

Cette même approche est à l’œuvre dans cette règle proposée. Le Congrès, pour sa part, n’a jamais imposé la couverture des contraceptifs dans l’ACA ; depuis 2010, le mandat est élaboré et mis en œuvre par l'État administratif fédéral. Ce projet de longue date a récemment pris une importance accrue. À la suite de l'affaire Dobbs c. Jackson Women's Health Organization, REF, dans laquelle la Cour suprême a déterminé que la Constitution ne prévoyait aucun droit à l'avortement, l'administration est devenue convaincue que l'autonomie des femmes en matière de « santé reproductive » était menacée et qu'il était donc impératif de il est devenu urgent de le sécuriser. L'Administration a déjà mis à contribution diverses agences pour défendre la cause de la santé reproductive ; l'Administration des Anciens Combattants, par exemple, pratique désormais des avortements pour la première fois de son histoire. REF La proposition des agences visant à éliminer l'exemption morale non religieuse du mandat contraceptif et à supprimer les protections pour les émetteurs qui pourraient s'opposer au mandat pour des raisons religieuses. devrait être considérée dans le même esprit. Il s’agit d’une partie plus petite mais significative de cette approche pangouvernementale plus large : la grande réaction bureaucratique en réaction à Dobbs.